Match Troubadours-Ignobles

Chers Ignobles lecteurs, avant toute relation, il vous faut savoir que cette nouvelle chronique a été possible grâce à l’inestimable intervention de Djamel qui comme chacun le sait est blindé aux as et a donc veillé à la production d’un tel humble ouvrage. Qu’il en soit ici remercié et qu’il n’oublie pas de lâcher l’oseille lors de notre prochaine rencontre, selon les termes par lui et moi accordés.

Ces considérations pratiques étant ainsi évacuées passons au match.

Beau terrain, belle pelouse grasse comme il le faut pour pouvoir bien plaquer et gratter un peu de cette boue qui atteste des âpres combats. A ce sujet, il est remarquable de mettre en évidence un fait rare que je veux soumettre à votre sagacité: comment est-il possible que Tatayet rentre au vestiaire sous-terrain façon bunker à la fin de la rencontre, plus propre que lorsque il a commencé à jouer? C’est un mystère que certains observateurs sur la touche n’arrivaient pas à percer. Même Cambouis, pourtant un expert dans l’art de refiler les ballons chauds aux copains, donc peu sujet aux éventuels plaquages adverses, ne trouvait d’explication rationnelle. Si vous avez la réponse à cette question, je vous remercie par avance de me le faire savoir. Je transmettrai.

Malgré la météo, peu propice à la sortie du vendredi soir,  et comme je l’écris ci-dessus, quelques irréductibles étaient venus encourager nos Ignobles. Il y avait sur le bord du terrain ceux qui auraient voulu être à l’intérieur et non sur le bord. Mais comme il faut des spectateurs pour venir soutenir nos valeureux représentants, ils ont préféré resté sur la touche et par voie de conséquence apporter leur commentaire rapport à l’arbitrage. A propos des supporters, certains d’entre eux n’ont pas eu l’occasion d’applaudir leur joueur le plus aimé. C’est quand même ballot, se décoller en famille du canapé moelleux pour venir voir leur papa ou mari sans pouvoir l’applaudir dans ses meilleures actions. Cette mésaventure est arrivé à la famille de Fred qui est arrivée en même temps que leur héros était rappelé sur la touche. Du coup, la famille a vu son chef se les cailler sur la touche. Too bad. Ma recommandation pour Fred serait d’engager Tatayet pour aller chercher la famille avec son carrosse allemand en temps voulu. Rassure toi Fred, sa voiture est nickel.

Passons au jeu. Plus ça va mieux ça va. Cette Ignoble équipe joue vraiment bien et domine son sujet et l’équipe adverse. Pour preuve, un spectateur m’a même demandé en première mi-temps, pourquoi on jouait sur une moitié de terrain tellement nos vert et noir avaient pris le dessus en jouant constamment chez l’adversaire du soir.

Les 3 essais ont été de très belle facture, avec les inévitables distributions de cartes de visites par Jules (par deux fois) et un magnifique de la part d’Antonin. On se serait cru sur Canal un dimanche soir. Départ du 10 depuis son auberge ou presque avec passe croisée intérieur pour Antonin qui file à dame. Magnifique !

A ce stade de la chronique, je souhaite que vous m’accordiez une digression relative au surnom. A ma connaissance, Antonin se promène dans sa jeune vie sans surnom. Ceci doit être insupportable pour l’Ignoble qu’il est devenu, le plus jeune d’ailleurs. Cet état m’enjoins de demander au Comité des Surnoms (CDS) d’évaluer la possibilité de baptiser Antonin avec TEUTEUTE. Artefact qu’i retire uniquement pour les matches et entrainements. Cela se comprend aisément quand on connait sa date de naissance. A ce propos, il faudrait vérifier si nous avons l’accord des parents pour qu’il puisse boire une (pas deux) bière à la fin des entrainements.

Je vais passer rapidement sur les deux essais encaissés car c’est pas parce qu’on loupe un plaquage qu’il faut en faire des tonnes. Ça n’a pas plu à Weston, mais ça reste anecdotique .

On va mettre en exergue le retour du cascadeur le plus en vue du 78, à savoir le plus jeune des Volfoni, avec une coupe de cheveux rappelant furieusement l’ORTF, car il doit avoir le même coiffeur que Nicolas et Pimprenelle. Ceux qui comme Antonin alias  Teuteute ne savent pas de quoi je parle, qu’ils branchent leur minitel et tapent Nicolas et Pimprenelle et ils auront la joie de voir sur l’écran François VOLFONI. En tous cas, un vrai plaisir de le voir de retour sans appréhension et toujours aussi pénible dans les rucks.

Deux mots quand même sur les services d’urgence que nous propose le ministère de la santé. Pour les Ignobles joueurs ou spectateurs absents vendredi, un joueur du R.U.C. a eu un bras quelque peu revisité à la manière d’un tableau de Picasso. Sur le moment, le pauvre gars a couiné un peu et bien sur les spectateurs ont appelé les pompiers pour une intervention d’urgence. Et bien, ils sont arrivés 40 mn plus tard. C’est là les nouvelles urgences. Le temps que les services concernés, pompiers, Samu, hôpitaux refilent la patate chaude à un privé et que le privé connecte son WAZE, il faut bien 40 mn. Les amis c’est l’UBERISATION de la santé. Je dis ça, je dis rien.

Alors, les agapes.

Au club-house du tennis club de Voisins, tables parfaitement dressées, vraies vaisselle et vrais couverts. Entrée charcutailles en libre service, rillettes et leurs cornichons, jambon et chorizo cahuètes et bretzels et boissons fraîches. Passons à table. Une rougaille! Bonne rougaille avec riz servie au cas par cas. Sans être chauvin et même si elle était bonne, cette rougaille était à celle de Kaouette ce que les oeufs de lump sont au caviar. Cependant j’insiste, elle était bien agréable à déguster.

Pour l’anecdote, un concours de photos type Jaquie et Michel a été organisé par la Filasse, aussi connu sous le sobriquet de RTT, il s’agissait de faire des photos de type anatomique et les placer sur les écrans d’accueil des téléphones qui trainaient. Selon ma compréhension et les relations qui m’ont été faites, la Filasse auraient une tendance à laisser respirer à l’air libre son tuyau d’évacuation voire son furet.

Pour finir sur une note sucrée,  le dessert a été le meilleur que j’ai connu en 21 ans de troisième mi-temps d’Ignoble (mis à part la soirée des 30 ans, hors concours). Profiterolles, glace vanille et chocolat fondu, préparées sur le moment.  Certains d’entre nous ont même vu Bertrand assis, une louche à la main,  la casserole encore chaude devant lui faire un sort à un litre de chocolat.

Pas de Dédé donc pas d’opéra poétique.

Retour à la maison avec le regret de ne plus pouvoir jouer avec cette belle équipe.

La bise

Publié le vendredi 10 novembre 2023

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